Bac à sable
vendredi 9 janvier 2004.
Jeudi 8, réveil un peu tardif. La nuit a été fraîche mais supportable comparée à celle passée dans le Moyen Atlas. Apres un petit déjeuner copieux et une longue discussion avec Françoise, la gérante du camping, nous chaussons les bottes pour aller voir ce sable tant convoité d’un peu plus près. Les conseils de Bruno, un Autre français en camping car + XT500 sont les bienvenus : "Debout, tu mets gaz et tu laisses faire l’avant. T’inquiète pas, ça passe tout seul"
Nous décidons d’aller faire quelques essais derrière le camping avant de partir a l’assaut de la grande dune. Marco en tête, suivi de Chag et Edith, les premières traces sont hésitantes. Apres, 3 chutes en l’espace de 10minutes, Edith se raisonne et décide de retourner au camping. Marc et Chag l’accompagnent. Là, Bruno nous dit : "C’est pas la qu’il faut aller, y a que du mou. allez plus loin a 300m et tournez à droite à la baraque, le sable y est dur.". Quelques verres d’eau plus tard, nous repartons. Le sable est effectivement légèrement plus dur mais... seulement en surface. La 2eme couche étant toujours aussi molle, Chag et Edith finissent par se résigner, pendant que Marc s’éclate dans le sable passe ses premières dunes, disparaît, réapparaît avec la banane et nous avoue, dégoulinant de sueur : "C’est le grand pied !!!."
Le soir arrivant, nous décidons de nous rendre a pied au sommet de la plus haute dune pour regarder le coucher de soleil. Rapidement, nous sommes rejoints par 2 locaux qui ont l’air de se promener. A la vitesse a laquelle le groupe augmente, on aura une équipe de foot avant d’arriver a la dune se dit-on. Edith et Marc s’arrêtent en bas de la grande dune Alors que Corinne et Chag crachent pour arriver au sommet. La vue est belle et le soleil se couche comme tous les jours. La descente du haut de la dune est excellente. Parcourue en courant par Chag qui se vautre lamentablement en bas et qui mangera du sable toute la soirée. En retournant au camping, l’un de nos "guides" essaie évidemment de nous fourguer des cailloux polis et autres babioles. Il fallait s’y attendre.
Le dîner a Merzouga (oui...) sera bien poilant. Malgré les
brochettes brûlées au 3eme degré, la carte nous a fait mourir de rire. On y
découvre (a dire avec l’accent) :
Li "lait choud au froit"
Li "brouchettes frettes"
Li "Monades"
Li "poullet grielle"
Li "Omlette (onion + tomatte)"
Li "pitza"
Le tout en nous souhaitant la "Bien veune"
(photo a l’appui)
Retour tranquille a pied, de nuit jusqu’au camping (heureusement, on avait le GPS car on a faillit se perdre)
Aujourd’hui, journée calme. Edith a emmené Marc jouer dans son bac a sable. Pause photo. Chag a tente le sable une nouvelle fois mais juste 3 minutes. Le temps de manger du sable, de transpirer 2 litres d’eau et de kicker 57 fois. Corinne a vaqué a ses occupations ménagères. L’idée d’atteindre Dakar semble de plus en plus difficilement réalisable. Confortes par les anecdotes de Pierre voyageur solitaire, remontant du Mali via le Sénégal et la Mauritanie. Il nous raconte des histoires de douanes corrompues, de routes ensablées, de véhicules abandonnés puis désossés, de l’accès interdit a la frontière Sénégalaise aux véhicules de plus de 5 ans, etc.
Ca calme.
Nous ferons le point dans quelques jours.
Ce soir, nous dînons a ErRissani, a 35km de Merzouga (oui) et Demain, descente vers Zagora via la vallée du Draa.
A bientôt, du prochain cyber café
