MATIN SPORTIF
Réveil silencieux mais rapide. Nous voulons être fixés sur
notre sort rapidement. Les bagages à peine déballés la veille sont rechargés
sur les motos. Marco constate rapidement que la cuve du carburateur fuit
légèrement mais rien de grave. Edith regarde Marco, il se prépare à Kicker
sous les yeux goguenards de bonnet blanc. Une seule chose en tête : Démarrer,
ne pas caler et partir.... Premier coup de kick infructueux, second idem puis
3, 10, 20.... rien...
Marco est en nage et la tension repart de plus belle.
Pourtant bien décidés à prendre la route, Marco décide que la prochaine
tentative sera faite à la poussette. La moto est donc d’abord remontée du
camping vers la rue principale du village (quelques autres suées) puis Edith
se colle derrière la moto. 3 tentatives plus loin (et un peu de gomme sur la
route) et toujours rien. Edith crache ses poumons, Marco fulmine, sous les
regards de l’assemblée villageoise.
Finalement c’est 1 puis 2 et finalement 3 hommes du village qui viennent nous
aider, remontant la moto le plus haut possible sur la pente avant le village
et poussant jusqu’a ce que OUI, ENFIN, LE MOTEUR DEMARRE.
D’abord crachouille, s’étouffe puis repart.. Marco mets son casque et part sur
la route sans demander son reste. Remerciant tout de même d’un geste lointain
les hommes qui l’ont aidé.
Edith restera discuter quelques secondes supplémentaires avec les sauveurs ce
qui lui permit de comprendre les raisons éventuelles de la panne : Il arrive
souvent que de l’eau soit mélangée dans l’essence vendue dans les pompes de la
région. T’achètes 1 Litre d’essence, t’as 1/2 Litre d’eau. C’est cool ! ! ! !
Sur les 30 kilomètres de virages et d’épingles qui suivent c’est l’angoisse.
Le moteur a du mal à monter dans les tours, des coupures nettes suivit de
relances acrobatiques se succèdent mais Marco est confiant, ca va aller. Le
diagnostic des hommes du village est le bon et l’eau s’évacue peu à peu pour
revenir finalement à un régime régulier. Ouf !
Le plein suivant est teinté d’anxiété, démarrera, démarrera pas ?
Ca part du 1er coup de kick. Voila un sérieux souci d’évacuer. Nous profitons
de ce retour au calme pour apprécier les derniers kilomètres de montagne avant
l’arrivée sur la plaine de Souk Zem. Mais pas de photos ! nous ne prenons pas
le risque de nous arrêter.
SOUK ZEM : MORNE PLAINE
Le décalage est impressionnant. Alors que nous roulions à
travers les oliviers au rythme du croisement des villages colorés, nous
entrons maintenant dans la vallée et ce sont des usines, des camions et des
mines de phosphate qui nous entourent. Nous prenons la direction de Rabat à
travers la plaine, traversons rommani. La route n’a que peu d’intérêt.
Nous voulions voir Volubilis mais préférons le garder pour l’année prochaine.
Nous traversons Rabat et son quartier des ambassades. Des maisons plus belles
les unes que les autres se succèdent et la gendarmerie royale est
omniprésente. Les riches et les pauvres se reconnaissent bien. D’un coté ceux
en berlines allemandes dernier cri, de l’autre ceux en tong et djellaba
attendant le bus (certainement les domestiques). On ne peux pas se tromper.
et c’est finalement à Kenitra que nous passons la nuit. Edith trouve un petit
hôtel en centre ville, nous rangeons les motos dans la cuisine et dégustons
une pizza !
@+ du prochain cyber.