Site d'Edith Baptiste et Marc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La piste, on en bave.

vendredi 16 janvier 2004.

 

Gros retard sur la mise à jour de nos aventures, on va essayer de rattraper tout ça. ..C’est dense..

ERRISANI LA STRESSANTE :

Nous en étions donc à l’arrivée à Errissani (Ville maudite #2 )… Pourtant tout avait bien commencé par un délicieux tagine de poulet (entier.. enfin le voilà de retour !) . Comme à l’accoutumée nous étions un peu l’attraction du jour pour les habitants, et avant la fin du repas, nous avions un poisson pilote nous invitant à aller visiter son magasin " pour le plaisir des yeux ". Voulant échapper à son emprise, nous décidons de nous enfermer dans un cybercafé 2H (les précédents comptes rendus). L’animal perdra bien patience pensait-on… Que nenni, à notre sortie il était toujours là, à l’affût de nos gestes, accompagnant chacun de nos pas…. Grrrrrrr ! ! Irrités et prétextant qu’il était trop tard pour nous, nous déclinons systématiquement ses propositions jusqu’à ce qu’il se fâche et nous dise " vous les français, vous avez aucune parole.. " Ce qui eut le don d’énerver tout le monde précipitant notre retour aux motos sous une escorte grandissante d’enfants de tous ages. Après un pétage de plomb en règle de Corinne, nous enfourchons les motos pour avaler de nuit (noire) et sans lune les 30 Kms qui nous séparent de notre tente en évitant scrupuleusement de nous arrêter, voire même de ralentir dans Merzouga.

FIN DES PATES DE SABLE

Le lendemain, nous retrouvons le bitume direction Ouarzazate via un aller/retour dans la vallée du Dadés. La première partie de l’étape fut surprenante, entre Erfoud et Tinejdad nous traversons des paysages lunaires avec d’un coté de la route des cratères d’1 m de diamètre et de l’autre des dunes de sable mou immaculées.

Nous finissons cette journée par un crochet par la montée des gorges du Dadés (de Boumalnes Dadés vers les gorges) qui s’avérera être finalement notre étape du soir dans une auberge rudimentaire mais propre et ou l’accueil fut aussi discret qu’agréable.

L’aubergiste (Ali de son prénom) nous propose de stationner les motos dans le salon/restaurant/accueil qui permit à nos motos de profiter d’une vue panoramique sur les entrailles rouges des gorges. Un bidon d’essence farceur empesta tout le rez de chaussée pendant la nuit… désolé !

C’est aussi la 1ére auberge et peut-être la dernière ou nous avons fait nous même l’addition. Nous finissons alors la visite des gorges du Dadés. La vue panoramique des gorges rappela à marc son " goût " pour le vide et c’est à 2 Km/h qu’il finit la montée. Marco et Edith se rendent directement à Zagora pendant que Samuel et Corinne traînent un peu dans les gorges.

Rdv à l’hôtel " La rose des sables " et la consigne est " le 1er qui arrive envoie les coordonnées GPS à l’autre par SMS ". Pendant que Sam et Corinne se délectent des panoramas du Dadés, Edith et Marco roulent vers Zagora, s’arrêtant par hasard et après un petit hors piste auprès d’une superbe petite Cascade (Petit jardin japonais) inattendue.

ZAGORA

Nous traversons encore des paysages arides.

 

Le contraste entre le désert aride et l’arrivée sur Zagora est particulièrement marqué. A la sortie d’un virage, on découvre une gigantesque palmeraie à perte de vue. Une fois rendu, Marco envoi les coordonnés GPS de l’hôtel à Sam , comme prévu. L’installation est rapide, un " petit " poisson pilote attendrit Edith en lui offrant un dromadaire tissé avec une feuille de palmier sans rien lui demander directement en retour !. Le gamin guide Edith et Marco vers le souk (achat de babouches) et vers l’échoppe d’un marchand de bijoux berbères.

Pendant ce temps, la nuit tombe et Sam et Corinne sont encore en route. A 15 Km de Zagora, Sam dit " Demi-tour, le GPS me dit qu’on s’éloigne de l’hôtel ".Et les voilà partis dans la palmeraie, sur une route zigzagante, avec un unique phare pour 2 DR. Au bout de la route goudronnée, perdus dans un village sans nom, Sam dit " c’est à 5 Km par là " en montrant une piste. Renseignements pris auprès de Marco, l’hôtel est immédiatement à gauche après l’entrée dans Zagora. Donc ½ tour. (Désolé…signé Marco). Après avoir évité : les vélos, les charrettes, les chiens et les autochtones, tous sans phares, c’est l’arrivée à Zagora ou un petit garçon les interpellent : " vous êtes les amis de marc ? Suivez moi c’ est par là." En effet, Edith et Marco avaient envoyé leur poisson pilote à leur rencontre.

OPERATION A COEUR OUVERT

Corinne ayant besoin de refaire deux filetages sur sa moto, Sam décida de profiter du frère mécanicien du poisson-pilote dés le lendemain. Au matin , dés 8h, Sam et Corinne entrent dans l’opération " mécanique à Zagora " et déposent le DR de Corinne chez " Mohammed ben karoum, Spécialiste Toyota et moto " tout ça dans un bouiboui de 2 m2 avec pour annexe un escalier en guise de trousse à outils et un entrepôt d’1 m2 à l’étage. 40 doigts démontent alors le couvre culasse simultanément. Il faut faire venir différents spécialistes " Spécialiste tarauds ", " spécialiste Pâte à joints ", " spécialiste grand frère qui se mêle de tout " etc.. et c’est dans une confiance toute limitée que Sam regarde se jouer la pièce. Mais tout semble bien se passer et c’est vers 13h30 que Sam et Corinne quittent Zagora tandis qu’Edith et Marc, partis plus tôt vers Mahmid aprés avoir pris la photo tant attendue .....

......., entament à cette heure là la piste " SUD " vers Foum-Zguid à travers les dunes de sable et la foret de Tamaris, d’après les conseils avisés de plusieurs locaux affirmant qu’il s’agit de la plus belle piste du Maroc. Selon certaines sources cette piste est sans difficultés, selon d’autres, un passage soutenu de 20 Km à travers le sable mou est impératif mais après tout s’arrange et c’est une" autoroute à dromadaire " .

A L’ATTAQUE !

Edith et Marco tentent donc l’aventure, GPS réglé et le moral a donf ! Motivés !
13H30 : départ du " petit prince " en bordure du village de Mahmid : ici s’arrête le goudron, il ne reste que la piste.
15H30 : Les efforts et la volonté de fer d’Edith ne sont pas suffisants, la mécanique nous lâche après avoir parcouru 5 Km à travers les dunes : Embrayage rincé.

Edith est partagée entre la déception de ne pas terminer cette étape, le désarroi de voir sa moto immobile au milieu des dunes et la crainte d’être loin de toute âme qui vive. Pourtant après quelques minutes (comme d’hab.) ils sont rejoints par un local à la recherche de ses dromadaires qui contacte un cousin " mécanicien moto " " spécialiste remorquage désert " pour venir les sauver. Le prix n’est même pas discuté tellement le soulagement est grand pour Edith. La moto est rapatriée au village de mahmid tandis qu’Edith est déposée en cours de route dans un campement berbère ayant pour seuls compagnons le couché de soleil et 2 locaux fort accueillants qui l’invitent à boire le thé. De son coté, Marco démonte l’embrayage et constate les dégâts : le 1er disque est complètement limé par les actions soutenues et répétés d’Edith dans les dunes. Sa technique consistant à " Mettre Gazzzzz et jouer avec l’embrayage.. " . Le rdv est pris pour le lendemain afin de trouver une solution (Il est question de fabriquer un disque en contreplaqué… (oui oui…c’est possible, ils le font sur les 4X4 ) ) la nuit n’étant pas de trop pour faire le point !

De leur coté, Sam et Corinne font route jusqu’au Pacha (5 Km avant Mahmid) où ils passent la nuit sous une tente berbère Grand luxe avec fontaine glougloutante (arrêt automatique à 22H00) et grillons chanteurs . Motivés, ils partent tôt le lendemain sur les traces d’Edith et Marco.

OPERATION A POUMONS OUVERTS

Alors qu’Edith et Marco petit déjeunent en plein air dans leur campement berbère, ils entendent les motos de Sam et Corinne passer au loin. Marco s’agite dans tous les sens et hurle " n’y allez pas … ! " heureusement, l’œil affûté de Sam reconnaît la silhouette ( quoi ? ?) de Marco et s’arrête sans s’engager dans le sable. Ouf ! L’histoire relatée, Marco décide de se rendre à l’atelier du mécano afin de voir ou en sont les réparations et croise celui-ci sur le DR d’Edith.
1ére réaction " Super.. ça marche ! "
2éme réaction, Marco : " Il m’a pas ramené mes outils ce con ! "
3éme réaction, Marco : " Et le cache latéral , il est ou ? "
4éme réaction , Marco : " Comment tu as réparé ? "
Mécano (via 3 traducteurs simultanés dont 1 bègue) : " J’ai fait un disque neuf en alu "
Marco : " ok et l’ancien alors ? tu peux me rendre mon disque d’embrayage mort ? "
Mécano : " j’ai fait un disque en aluminium + l’ancien pour renforcer "
Marco, Edith, Sam : " Hum hum hum…. Il nous prend pour des jambons ! ! "
Retour à l’atelier pour re-ouvrir l’embrayage et là :
Mécano : " Ok mais faut payer à nouveau ".
Marco marque alors son mécontentement en donnant un coup de pied dans un carton (quel homme !) pour les travaux faits sans accords, pour le vol du Buzz l’Eclair d’Edith et pour la forme ! Montant des réparations : 1250 Dirhams… (soit 125 euros)… aie.. plus 350 dirhams pour le remorquage…(35 euros). Les essais paraissent concluants, le temps nous dira si nous pouvons être satisfaits de cette réparation au bout du monde.

A L’ATTAQUE 2… ON L’AURA !

Vers 15h00, la troupe repasse vers Tagounite pour faire le plein (+ nettoyage filtres à air.. c’est fout ce qu’on peut y trouver..) et entamer la piste " nord " : Tagounite -Foum Zguid plus facile. A 18h00 il faut se rendre à l’évidence, nous n’avons fait que 50 Km sur les 200 qui nous séparent de la fin. Il nous faut bivouaquer 10 Km avant d’arriver au lieu dit " l’oasis sacré ". Grand moment : La voûte céleste est immense, nous trouvons le seul arbre mort et sec à 10 Km à la ronde qui alimentera le feu pour cuire nos patates à la braise et nos spaghettis sauce tomate.

LES GRANDS MOMENTS

Nouvelle journée… (Marco est réveillé par des grenouilles en plein désert) . L’entraînement de la veille nous laisse croire que nous serons le soir à Foum Zguid. La piste est de plus en plus dure et la fatigue ne fait rien pour arranger les choses. Nous roulons sur des caillasses énormes, dans du sable, des oueds secs, bien creusés et quelques fois limite franchissables. Les regs se succèdent jusqu’à l’oasis Sacré et ses grenouilles. Nous y prenons, après avoir tambouriné à la porte pour que l’on nous ouvre, notre seule boisson fraîche du jour . Puis 1 village berbère ou l’on nous accueille chaleureusement (les tapis sont déployés, le thé est servi.. c’est IMPOSSIBLE de juste acheter un coca et de se casser !). Enfin c’est l’arrivée sur le lac asséché d’ Iriki : Grand moment. Nous lâchons les poneys des DR sur un sol plat et dur, , puis sur un tapis de fleurs rases rouges puis vertes pour finir dans un champs de fleurs jaunes, compactes et odorantes comme le colza hautes jusqu’aux genoux. Il n’y a plus de pistes, nous suivons l’azimut du GPS et c’est bien ! Malgré notre détermination, le soleil tombe rapidement et c’est en arrivant au pied d’un poste militaire à 40 Km de Foum Zguid que nous décidons de bivouaquer. Le contrôle strict annoncé par les guides se limite à une poignée de main, à un accueil encore un fois très chaleureux avec le thé amené du Poste (200m) et servi prés de nos tentes par le militaire. Il nous apporte également 1 pain ½ qu’il a pétrit et cuit lui même. Le spectacle nocturne est toujours aussi magnifique.. mais plusieurs questions se posent :
" A quelle heure se lève la lune ? "
" Cette étoile, c’est un satellite ? "
" Mais où est la grande Ourse ? "
" Et demain, les pneus tiendront ils ?"
Marco : " C’était quoi cette grenouille ce matin ? "
Et surtout " Serons nous vraiment à Foum Zguid Demain ? "
 

@+ du prochain Cyber.

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Le Maroc à Moto Baptiste Baptiste 23 Mai 2005 La nouvelle maison

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Dernière mise à jour le : 23 mai 2005.