Site d'Edith Baptiste et Marc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sahara Occidental

mardi 20 janvier 2004.

 

EN ROUTE VERS L’OCEAN

Dimanche 18 au matin...

Nous entamons la route toujours vers le sud, direction le sahara. Ca n’est pas sans une légère tension que les premiers kilomètres sont parcourus... L’embrayage tient bon et l’oreille maintenant afutée d’Édith (limite parano) ne décèle pas le moindre bruit suspect. Les kilomètres défilent. Nous nous laissons prendre à la monotonie quand soudain, passant à la hauteur d’un troupeau de dromadaires, marc ralentit, longeant un quadrupède égaré le long de la route. Celui-ci attend Marco pour se jeter, paniqué, devant sa roue afin de traverser la route et rejoindre ses congénères. L’évitement est spectaculaire. Edith est morte de rire et préfère ses évitements, moins impressionnants, de poules dans les villages perdus.

Nous dépassons rapidement TanTan, ville réputée sans intérêts et relativement sale. L’arrivée sur Tantan plage est magnifique. La mer est démontée, les vagues s’explosent sur les digues du port (lequel nous est interdit d’accès par la police locale). Nous déjeunons au bord de mer. Poissons frits évidemment.

LES EPAVES

L’après midi est surtout marqué par un temps gris, nuageux et surtout d’un vent maritime très fort. Nous redoutons la pluie mais nous nous faisons confirmer, lors d’un contrôle de police (de plus en plus fréquents) qu’il s’agit du temps saharien de l’atlantique : Une légère brume et un temps nuageux est permanent le matin et la fin d’aprés midi et le ciel est bleu lorsque le soleil est à son zénith de 11H à 15H.

Nous décidons donc de poursuivre notre route ( merci le routard) jusqu’ AKHFENIR, dans une Auberge. La route est ponctuée de traversée d’oueds gigantesques où la mer remonte parfois sur 10 km et crée des lagunes magnifiques. Nous rencontrons aussi la superposition plage/dunes, où le Sahara se jette dans la mer, et d’impressionnantes épaves rouillées de chalutiers posées sur les plages. La route est quelquefois envahie de langues de sables déposées là par le vent et nous croisons quelques engins de la DDE locale en plein travail de dégagement des routes.

 

LE TROU DU DIABLE

Toujours vers le sud, une première étape obligée : Le Gouffre D’Akhfenir, ou Edith s’est jurée de poser, impressionnée par la photo du guide GANDINI.

Cet endroit est incroyable, Un trou béant de 30 m de diamètre à 50 m des falaises a été creusé par la mer ou celle-ci s’engouffre. Le bruit des vagues y est très fort, amplifié par la taille du trou.

A LA FRANCAISE

Arrivés enfin à l’auberge (dans la zone en cours d’urbanisation d’après le routard, c’est à dire que c’est un véritable chantier.. :) )nous avons l’agréable surprise, après quelques minutes, de constater que nous disposons, pour 200 Dirhams (20 euros), de la totalité de la maison "à la française". Nous profitons donc de ces commodités pour faire la lessive totale (qui en avait bien besoin), et Edith sympathise avec une habitante du village (chargée d’avoir un oeil sur la maison) qu’elle invite à dîner avec nous. Malgré le "gouffre de la langue" elles se comprennent et une complicité s’installe. Heureuse de cette rencontre, le lendemain elle nous prépare en plus du petit déjeuner, des crêpes sahariennes "maison" .

 

  

SUR LES TRACES DE SAINT EXUPERY

C’est à Tarfaya, sur la route du lendemain, que nous nous arrêtons pour déjeuner. J’arrive encore à me faire un nouvel ami (Merzouga ... oui (c) ), il faut dire que contrairement à chez nous, ici les handicapés physique ou mentaux vivent au sein de la communauté ce qui donne l’impression d’en voir plus qu’à la normale "européenne".

Tarfaya lutte désespérément contre l’ensablement, malgré le mur érigé à l’entrée de la ville qui s’effondre sous le poids des dunes.

C’est à cet endroit que se situait une des étapes de l’aéropostale vers le sénégal. Et c’est aussi là que Saint-Exupery écrivit "le petit prince". Un petit cliché marque ce moment à jamais ! ! ! ;)

L’INCENDIE

Nous descendons encore.. Le vent violent déplace le sable et la route est de plus en plus recouverte.

Qui plus est, les camions que nous croisons ne nous épargnent pas. A Daoura, Edith s’arrête pour nettoyer ses lunettes et constate qu’une fumée épaisse s’échappe de l’arrière de sa moto. Le pouce sur le klaxon, elle appelle Marc désespérément à sa rescousse, n’arrivant pas à mettre la moto en dévers sur béquille afin d’identifier l’origine de cette fumée. Marco fait demi tour et arrivant à la hauteur d’Édith voit de grandes flammes s’échapper de la sacoche latérale droite (désolé Paco :) ) et d’un réflexe, s’empare de la seule et unique bouteille (jus de pêche "Tang") avec laquelle il asperge le feu jusqu’à l’éteindre. Ouf.. 1 seule bouteille suffit. Ca réveille.. :) Nous faisons le tri des affaires brûlées sur le bas coté de la route : plus de jean pour Édith, quelques "cosmétiques" fondues et surtout un trou béant dans la sacoche. Elle ne reviendra sûrement pas de son périple.. :)

 LE ROI BEDOUIN

C’est donc couverts de sable, et le chargement bancale sur une moto, que nous arrivons, après 5 Kms de hors piste, au camping des "Bédouins", étape incontournable pour ceux qui descendent ou remontent de l’Afrique noire.

Le calme revenu, nous nous installons dans une tente berbère prés d’une cascade d’eau( oui oui..), façon yourte, "royale" avec Baie vitrée, face au désert, le tout donnant un avant-goût de la Mongolie. Le soir nous goûtons ce fameux tagine de dromadaire aux dattes, recommandé à Merzouga (oui..(c)) et rencontrons des Français très sympathiques, qui rentrent du Mali et qui nous précisent que la piste de la Mauritanie est relativement simple.. MAIS QUI CROIRE BON DIEU ! ! ! ! ? ;) Il n’y a pas de doute, il faut se faire sa propre idée.

PS : Il faut préciser au routard que l’accueil "Chaleureux" des responsables belges du camping des Bédouins ne l’est que si l’on respecte le "timing" du gérant. En gros :

-  Ne pas avoir soif avant l’ouverture du bar même si vous venez de vous taper 200 bornes de désert.
-  Ne pas passer commande pour le dîner APRES 17h30.
-  Ne pas traîner pour boire votre verre de vin parce qu’il est impératif de faire la vaisselle.
-  Ne pas commander votre thé après votre dessert.....

SINON C’EST LE BORDEL ! ! ! :)

L’instinction des feux se faisant à 22H00, électricité mais aussi bougies cela a mis un terme à notre sympathique discussion avec les français.

Demain nous descendons jusqu’a Laayoune..

@+ du prochain cybercafé.

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Le Maroc à Moto Baptiste Baptiste 23 Mai 2005 La nouvelle maison

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Dernière mise à jour le : 23 mai 2005.