Site d'Edith Baptiste et Marc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Marrakech à Ouzoud

vendredi 30 janvier 2004.

 

Marrakech Tour

 

Ca change ! ! Quitter le coupe-gorge de Tjoukak pour Marrakech et ce petit hôtel, dans la médina, avec son Riad typique (squatté par nos 2 méméres de moto) et sa terrasse ensoleillée, ça nous repose !

Nous décidons de jouer les touristes pur jus, Casquette sur la tête et caméra au poing, nous ne nous épargnons rien :
Place Jam el afna : on ne pouvait pas la louper tellement proche de l’hôtel et tellement active à n’importe quelle heure. Ca ressemble à une fête de l’huma à la marocaine (Pierrot et Jacqueline, vous sentez déjà l’odeur des grillades ?  )

 
Le souk : C’est un souk comme tant d’autres, avec sa spécialité typique, les chaussures de sport de taille inférieur à 42 !
Le hammam : endroit tant attendu pour se faire masser le dos, mais à l’entrée les prix doublent par rapport au guide du routard. Le gérant ne discute pas, les négociations sont impossibles, et par principe nous n’avons pas envie de nous faire avoir (une fois de plus ?), nous rebroussons chemin.
Le petit taxi : Après une première approche des tarifications forfaitaires, nous apprenons qu’il existe un compteur et que le taxi doit le brancher (gna gna gna... ! :-) ) ! Chouette, ça devrait simplifier nos prochains trajets. Nous ne prenons donc que des taxis avec compteur. Seulement voila, même là ils restent filous, c’est comme ça que nous mettons un terme à une course après 2 mn voyant le compteur s’affoler. A la tête du client, ils vous facturent le tarif de nuit et/ou le tarif long trajet. Ils vous rappellent qu’au Maroc, la plus courte distance d’un point à un autre n’est pas forcement la ligne droite. Nous avons finalement recours aux forces de l’ordre qui nous réquisitionne un taxi avec une tarification « normale » jusqu’à notre retour à l’hôtel.

Nous ne ratons pas évidemment  le rituel charmeur de serpent.


La spécialité culinaire, hormis les habituelles brochettes, tajines ou couscous, est testée par Edith. Le jus de canne à Sucre, fait devant nos yeux. Les cannes d’ 1 m 50 sur lesquelles sont plantés des ½ citrons sont enfilées dans l’avant d’une machine incroyable. Le jus est extrait pendant que ressort par l’arrière de la machine, les fibres de la canne. Et en plus c’est délicieux !


 

DE L’AUTRE COTE DU MIROIR

Mais finalement le coté balade en calèche (on l’a pas fait je vous rassure ! ! !) et glace à l’italienne ça va un temps. Nous avons envie de voir l’envers du décor des boutiques à touristes (Il est beau mon sac en peau de dromadaire ! ! ! !) et partons à la recherche des tanneries (que nous avions raté à Fès).
Pour le coup, il faut prendre un petit taxi car le souk des tanneurs est à l’autre extrémité de la ville. A cause de l’odeur (ça promet ! !).
Le choc est rude. Nous commençons par aller sur le marché des peaux. Le négoce n’est pas très actif. En période de préparation à Ait El Kebir les bêtes sont rares ! Nous voyons cependant les tas de peaux brutes de dépeçage, et le sol est jonché de pattes, de cornes et autres oreilles de mouton. L’odeur est soutenable, la vue moins. L’ensemble est très sale, mais tout semble s’enchaîner comme dans un rituel parfaitement accomplit. Le tri, la vente, le chargement sur la carriole tirée par le mulet, tout se fait rapidement. Nous décidons de suivre (sans en avoir l’air, mais on reste des touristes :-) ) la carriole susnommée car nous ne savons pas ou se trouve le souk ou sont traitées les peaux. Le pas du mulet est lent et il nous emmène dans Marrakech la pauvre. Le quartier ne recevant sans doute jamais d’occidentaux, c’est sous les regards lourds des habitants que nous traversons ces quartiers. Nous n’en menons pas large...
Finalement nous arrivons à l’endroit ou sont traitées les peaux et préférons accepter la proposition d’un guide pour qu’il nous emmène à travers les méandres des ruelles et surtout pour qu’il nous explique comment tout cela fonctionne.

VIdeo


Nous sommes loin des cartes postales multicolores de Fès, ou l’ouvrier souriant piétine de jolis bains de couleur. Là, l’ouvrier en question (exploité par 1 ou 2 familles qui possèdent à elles seules toutes les tanneries) passe de 6H du mat à 13H à piétiner dans les bains de chaux ou autres fiantes de mouettes. Quant à l’odeur, insoutenable, nous tentons de la camoufler des le début du parcours par quelques brins de menthe offerts par notre guide, mais nous constatons rapidement que la meilleure solution est d’arrêter de respirer ! C’est ça aussi Marrakech.
 

NATIONAL GEOGRAPHIC

Il est temps de quitter la ville et ses douceurs, direction l’ouest. Nous décidons de l’itinéraire rapidement. Les cascades d’Ouzoud.
Au départ de Marrakech, nous traversons une plaine verdoyante, la route que nous empruntons est bordée de nombreuses et immenses propriétés agricoles. Puis le relief change de nouveau, des collines verdoyantes se succèdent jusqu’à Demnate, laissant apparaître au fond du panorama le sommet le plus haut du Haut Atlas, Visite rapide au pont Naturel au dessus de la ville, Ca ressemble à la grotte du Skeletor (C’était quoi déjà le nom de ce dessin animé ? j’me rappelle plus du titre), des langues de terre rouge durcie tombent comme des stalactites du haut du pont et finalement laissent place à un trou béant d’où sort une rivière. Les corbeaux se jètent dans le vide toutes ailes repliées et les déploient au dernier moment, à l’approche de leur nid ou du sol.
Nous repartons direction Ouzoud, traversant à nouveau des montagnes rouges et vertes sous un soleil couchant : et si le drapeau marocain, rouge avec une étoile verte venait de là ?
C’est un paysage fréquent mais tellement beau qu’on ne s’en lasse pas. Ni de le voir, ni de vous le décrire.

Petit bilan mécanique, l’embrayage du DR d’Édith tient très bien le coup. Cependant un petit souci est apparut. Sur la route entre Marrakech et Ouzoud, Edith ne comprends pas pourquoi dans chaque virage, alors qu’elle lâche les gaz, son régime moteur ne diminue pas, au contraire. Et c’est grâce à son frein arrière, sollicité en urgence qu’elle réussit à prendre ses courbes. (quelques petites frayeurs....) Après une petite inspection, c’est la gaine du câble de starter de sa moto qui se coince entraînant des montées de régime moteur continus. Petite manip et retour à la normale.

Arrivée à Ouzoud.
La ville est encaissée. Nous trouvons rapidement le « Camping de la nature », réputé pour ses cueillettes, à volonté, d’oranges et mandarines dans le jardin.
Nous somme accueillis par un homme jovial, rebondit, portant un bonnet blanc en laine. Nous sommes fins prêts pour planter la tente mais acceptons finalement sa proposition de nous installer pour la nuit dans une chambre (4 murs et des matelas) pour 2 euros de plus.
Les oranges ne sont pas encore bien mures (dommage) mais nous arrivons tout de même à en manger quelques unes. Le camping surplombe les cascades et nous nous laissons le plaisir de la découverte des lieux dés le lendemain car la nuit est maintenant tombée.
La soirée est calme, petit dîner maison , aux chandelles, fait de semoule épicée, de harira (soupe marocaine de chez Royco :-) ), et de nos fidèles sardines, déclinées pour l’occasion en « Naturel à l’huile végétale », « épicés », et la nouveauté du jour « Boulettes de Sardines épicées ».
 

Au matin, réveil au son de l’eau de la rivière et du chant des oiseaux. Nous décidons de zapper le petit-déjeuner pour nous taper un petit tajine au bas des cascades à l’heure du déjeuner, libérant la chambre vers 13H (hum hum !).


Vidéo des cascades d' Ouzoud (6.38 mo)

 

La descente dans les gorges nous révèle un spectacle superbe. Une multitude de cascades plus ou moins chargées en eau se jètent soit du haut de la falaise soit les unes dans les autres. La cascade en elle-même est très fournie (sans doute les pluies d’octobre et novembre), l’eau s’éclate tellement fort qu’un nuage d’embrun incessant remonte et couvre le ciel, créant un arc en ciel permanent qui change de place en fonction de la position du soleil dans la journée.
Un brouhaha couvre nos paroles. Il nous faudra nous éloigner pour pouvoir nous entendre à nouveau.
Au pied des cascades se trouve un premier bassin. Nous pouvons le traverser par 2 moyens, soit un petit pont métallique, soit les embarcations de fortune composées de quelques tonneaux reliés par des planches. Leurs noms respectifs : Le « Titanic » et le « France » nous font préférer le pont malgré la glaise gonflée d’eau dans laquelle nous pataugeons de part et d’autre de la passerelle !
Nous rejoignons le restaurant un peu au dessus de 2eme bassin, plus bas sur la rivière, ou nous dégustons, face à ce spectacle, le meilleur jus d’orange du Maroc (et peut être du monde ! ! ! !) et où nous partageons notre tajine avec une famille de chats installée là. Edith ne quitte pas les lieux sans s’être fait inviter à la cuisine afin de connaitre les secrets d’un tajine Berbère réussit.
Le cuisinier nous conseille, afin de ne pas faire le même parcours au retour, de remonter par l’oliveraie.
 

UN DIMANCHE A LA CAMPAGNE
 

Les premiers pas sont difficiles. Le tajine, la chaleur, (et peut être les 2 patchs d’Edith.. :-) ) ralentissent le rythme. Nous découvrons les rivières noires faites des restes d’olives concassées dégoulinant dans les ravines de terre. La pente se faisant moins rude, nous arrivons à l’oliveraie où des rires d’enfants et des signes d’agitations nous attirent.
Le sentier que nous suivons nous emmène à travers des parcelles d’oliveraie où des familles entières sont en pleines activités. Le père, dans l’arbre, tapant sur les branches avec un grand bâton, fait tomber les olives. Les enfants, grâce à des balais faits de rameaux, séparent les feuilles des olives, les regroupent, et les apportent aux femmes qui les trient. D’autres se reposent, les vieux parlent. La vie du village est reproduite dans les champs. Sur une nappe à même le sol, tout y est : Du café servant le thé au vendeur de vêtements, en passant par l’épicier. Tout ce travail est fait dans une ambiance bucolique, festive et détendue, où nous sommes cordialement acceptés.
 

MAITRISE DE SOI
 

Il est temps à présent de repartir. Motos chargées, cap sur Beni Mellal.
Après le 3eme coup de Kick, et comme à son accoutumée, la moto de Marco démarre. Edith fait de même. Pourtant un doute sur l’itinéraire à suivre pousse Marco à couper son moteur
 

ET LA, C’EST LE DRAME ! ! ! ! ! ! !
 

Il est 14H00 et après 10, 20, 50 coups de kick, la moto ne sursaute toujours pas. Pas le moindre son ne sort de son pot et rien n’y fait. Ni les caresses, ni les coups (ouais bon.. c pas bien je sais... ! :-) ).
 

Procédons donc par étape :
 

Essence OK, Coupe circuit OK, Béquille Ok. Ca va, Pas de point boulet aujourd’hui.
 

Entre temps, notre hôte, le gérant du camping (bonnet blanc...) est revenu assister aux turpitudes de Marco et de sa moto.
Ses premiers conseils sont de laisser chauffer la moto.
Marco explique que pour le moment il n’arrive pas à la démarrer...
Opération de Marco : Allumage ... Bougies changées par des neuves, étincelle OK
Intervention bonnet blanc : « Li Bougies... I Fo li nittoyer li bougies » d’un air insistant.
Réponse de Marco : "Ok, Merci... ça va aller...c’est fait..."
Marco tente à nouveau de donner quelques coups de Kick
Réapparition de Bonnet blanc : « Li Bougies... I Fo li nittoyer li bougies ».
Marco intérieurement : il va me lâcher ! ! ! !
BB : « li bougies, i fo li frotter li bougies.... » Et il repart...
La tension monte ! ! ! !
 

Opération Carburation
Actions Marco : Essence : Filtre OK, vidage de la cuve OK aussi, pas d’impuretés.
Réapparition de Bonnet blanc : « Li Bougies... I Fo li nittoyer li bougies ».
Marco : C’est Bon là ! ! !
Edith : Regard furieux vers Marco du style « calme toi » ! ! !
 ! Bonnet blanc : « Li Bougies... I Fo li nittoyer li bougies ».
Marco : Alors écoute moi bien ...
Bonnet blanc : « Li Bou... »
Marco : « Chut ! ! ! Tu m’écoutes ...j’ai changé les bougies, j’ai l’étincelle, tout va bien, maintenant faut nous laisser !"
 

Opération filtres à air : changé par un neuf, et crépine propre.
Réapparition de bonnet blanc : « T’as l’issence ? J’ai l’issence ! Honda, issence sans huile ! »
Marco OFF : « P’tin tu vas fermer ta gueule ! »
Bonnet blanc : « Sinon li Bougies... I Fo bien li frotter li bougies, et l’issence, t’as l’issence ? »
Edith : « Marc, reste cool, tu vois bien. Il a un grain. ! »
Marco : ’Dis lui de fermer sa Gu...... ou je réponds plus de rien ! »
Bonnet Blanc : « et l’issence ? »
Marco : « YARGLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! ! ! ! ! ! »
Marco tente à nouveau quelques coups de demarrage, fait quelques coups de kick dans le vide afin de désengorger le carburateur et finalement arrive à démarrer quelques minutes la moto puis elle cale et impossible de redémarrer. S’en suit une nouvelle série de kick.
Bonnet blanc ayant assisté à la scène : « ti dois 4 fois pour amorcer la charge »
(NDLR : il veux préciser par cela qu’il pense qu’il est nécessaire de faire 4 coups de kick dans le vide avant de donner le coup de démarrage).
Marco dépité regarde Edith.
Edith (à Marco) : C’est bon je m’en occupe.
Edith (à Bonnet Blanc) : « Oui oui, c’est bon, il connaît la moto merci beaucoup... z’auriez pas un thé ? »
La tension monte encore après avoir jeté casque, blouson et sac à dos ; Edith décharge les bagages, sort les outils.
Cette moto va démarrer, Foi de Marco, il n’y a pas de raison ! ! !
 

20H00, Après quelques visites de Bonnet Blanc, quelques « I Fo bien li frotter li bougies, et l’issence, t’as l’issence ? » et quelques aller/retour pour me dire religieusement : « En France ya les partner, les berlingo et les kangoo... vi vi... »
Marco finit par démonter le carburateur et c’est à la frontale qu’il nettoie méticuleusement les pointeaux, aiguilles, gicleurs (tient le gicleur de ralenti est bouché) etc....puis remonte le tout... Pas de coup de kick maintenant, une pause est vraiment nécessaire.
 

KATMANDOU
 

Nous allons finalement nous restaurer à quelques dizaines de mètres du camping et nous sommes accueilli dans le resto par un groupe qui semble sorti tout droit des années 70. Deux jeunes marocains tapent sur des djambés et le reste de l’assemblée est formé par un rasta aux dents multicolores et aux faux airs de bob marley, une junkie pesant dans les 25 26 kg qui sourit béatement aux cocasseries de son chien snoopy, un jésus dreadlockés qui fume une pipe (bong) qui fait bronzer la tête et joue d’une guitare à 3 cordes faite en peau de dromadaire... et nous !
Nous nous sentons un peu décalé dans cet univers mais nous sommes immédiatement invités autour du feu (fait à même le sol du restaurant) afin d ’attendre la cuissons de nos brochettes.
L’à priori négatif que nous avions laisse petit à petit place à une ambiance agréable mêlée de percussions et de chants africains. Les joueurs de Djambé se connaissent bien et partent de concert dans une improvisation. L’un d’eux joue particulièrement bien et semble entrer en transe. Nous sommes rappelés aux réalités de la vie par l’arrivé de nos brochettes.
Enfin nous remercions l’assemblée mais Marco reste perturbé par ses problèmes mécaniques et préfère rentrer.
Arrivé devant la grille du camping, porte close ! Après un léger tapage, bonnet blanc vient nous ouvrir en tong, pyjama et bonnet VERT ! Et oui, manifestement, malgré le fait que nous soyons ces seuls clients et qu’il nous avait vu partir au resto, il est parti se coucher à 9H comme à son habitude.
 

La nuit est agitée. Marco craints d’être définitivement bloqué à Ouzoud, Edith aussi se soucis mais personne n’en parle, attendant le lendemain matin et le coup de kick fatidique pour se prononcer......
 

@+ du prochain cyber..

 

 

Vos Commentaires :

        ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
bullet
> De Marrakech à Ouzoud

6 février 2004, par Roswell

C’est les Maitres de l’univers le dessin animé avec squelettor et Musclor !

Comment ca j’ai retenu que ca du récit que vous venez de raconter ? Et alors je t’enlève une épine du pied Marco, maintenant que tu connais le nom du DA ! = ;)

Répondre à ce message

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

bullet
> De Marrakech à Ouzoud

30 janvier 2004, par Stab

Marco, et les piles ? T’as pensé à changer les piles ? ;-)
Répondre à ce message

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

bullet
> De Marrakech à Ouzoud

30 janvier 2004, par Stab

Et vous aviez vos maillots ? Vous vous z’êtes baignés dans les cascades ?

Alors, la suite, il a demarré ce DR ? ? ? vite Marco , la suite ...

Stab

Répondre à ce message

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


 

horizontal rule

Le Maroc à Moto Baptiste Baptiste 23 Mai 2005 La nouvelle maison

Copyright MJJ EJJ
Pour toute question ou problème concernant ce site Web, envoyez un courrier électronique à marcjeanjean@free.fr.
Dernière mise à jour le : 23 mai 2005.