Merzouga ? oui...

ErRachidia au petit matin, Chag a été réveillé 3 fois par des batailles de chiens... Il faut dire qu’ici, la nuit, il y a plus de chiens dans les rues que d’etres humains.

Aujourd’hui, nous devons nous rendre a Merzouga, au pied des dunes de l’Erg Chebbi et tâter du sable mou pour la première fois. Le départ est un peu difficile. On charge les motos en pleine rue devant moult enfants. Chag démarre le DR de Corinne. puis démarre le sien. Entre temps, Corinne cale. Pendant que Chag va remettre un (des) coup(s) de kick, le sien cale a son tour. Le stress monte en même temps que la température corporelle de Chag habillé pour l’hiver. Apres plusieurs minutes, Marc inquiet fait demi-tour et constatant que tout vient de rentrer dans l’ordre, demande simplement sa route a ce qu’il croit etre un policier.

Extrait : Marc : "C’est par ou Merzouga ?" Agent : "oui" Marc : "c’est par là Merzouga ?" Agent : "oui" Marc : "Merzouga ?" Agent : "oui"

Chag, encore en train de kicker intercepte le regard de Marco. Un regard plein de dépit face a ce mur d’incompréhension. A bien y réfléchir, Ce ne devait pas être un agent mais plutôt un simplet. L’uniforme nous a trompé. Nous prenons quand même la route direction le sud. La route est plate, plate, plate. Devant, il n’y a rien. Vitesse de croisière, cales contre les bagages, ça promet d’être morne. Soudain, un homme fait de grands signes désignant quelque chose sur le coté. Corinne et Chag peuvent voir une palmerai au fond d’une vallée encaissée. Un peu plus loin, une aire de stationnement nous offre un spectacle magnifique sur la "vallée d’idatte". Enfin, c’est ce qu’a compris Corinne des explications d’un type qui était la :

Passant : "bijour, ci que tu vois, c’est la vallée di dattes" Corinne : "ha ? c’est idatte cette ville en bas ?" Marc : "Corinne... c’est la vallée du Ziz : la vallée des dattes."

*

Quand on a eu tous fini de rire, on est repartis. Apres quelques kilomètres, les premières dunes de sables (plutôt des tas en fait) apparaissent. Marc, ne pouvant résister bifurque a droite direction le sable. Premier contact ému. Chacun profite de cet instant a sa façon. Chag écrit son nom dans le sable en faisant pipi, Edith fait son petit feu de PQ, Corinne cale, Marc jubile...

Route. Il reste encore quelques kilomètres. Nous traversons Erfoud et Errissani. A quelques kilomètres de Merzouga, on décide de rejoindre Merzouga par la piste (30km au lieu de 15 par la route). Cap sur les grandes dunes devant nous et 30km de tôle ondulée, caillasses, sable. Avec tout le chargement sur les motos.

 

 

 Rapidement, Edith commence a se sentir a l’aise et fait des demi-tours sur les bas-côtés. Marc hurle a Chag : "Debout ! ! met toi debout !" mais rien n’y fait. De son coté, Chag se prend pour Yves Montand dans le salaire de la peur sur la tôle ondulée. Corinne fait des coucous aux enfants alors qu’elle roule a 50km/h sur la tôle ondulée. Quand, tout a coup, a 200m de l’arrivée, c’est le drame : Une mer de sable mou et profond nous sépare du camping de Françoise (une Bretonne installée ici). Edith tente le passage mais faillit a la moitié. Corinne ne tente même pas et Chag se dit : "rha merde. cette fois, j’y coupe pas.". Marc, lui est déjà de l’autre cote et nous attend au camping. (mais il a triché, il a trouvé un raccourci). Une fois de plus, les motos des filles sont ramenées par Marc alors que Chag transpire tout seul dans son coin. Malgré tous ces efforts, nous avons tous la banane au visage car le coucher de soleil enflamme la dune que nous venons de longer.

Vite, les tentes sont posées et nous allons déguster un boeuf aux pruneaux (restaurant un poil trop français même si très bon) et boum, tout le monde au lit.