Site d'Edith Baptiste et Marc |
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Moyen Atlasmercredi 7 janvier 2004. Départ de Fès direction ERRACHIDIA, objectif : bivouaquer avec les fondus du Rallye Paris/Dakar et si possible faire des oreilles de lapin à Gérard Holz.. Sur la route, les singes de la foret de cèdres nous ont ralentis... et nous avons alors commencé à nous faire doubler par la caravane du rallye. Les paysages étaient sublimes , passant des forets suisses (Ifrane) aux plaines de l’Arizona (Zeïda) en quelques kms. La moyenne de 200 Kms / jour était alors presque respectée mais de longues dégustations de succulents tagines, un soleil de plomb, une caravane Dakar légèrement trop présente et pressée nous ont poussés à changer nos plans et à nous arrêter à Midelt (Ville maudite !). MIDELT : Démonstration du concept du téléphone Arabe ! 16H30 : Fin de la dégustation du Tagine à 40 Km avant Midelt. et question au serveur "Vous savez pas ou on peut trouver des jerricans (hihihi) ?" Réponse du serveur : "pas de problèmes, allez à l’étoile du sud.. ya tout". 17H15 : Arrivé à Midelt, un local à vélo nous accoste... " Alors, vous cherchez des jerricans ? suivez moi, mon cousin m’a appelé de la station a zeïda " On vous épargne les détails.. on a fini par ressortir avec 2 bidons hors de prix, 2 cheich indigos qui déteignent à la vue d’une goutte d’eau , de dents de requins et d’un coquillage fossile soit disants venus de l’atlas . Le tout pour la modique somme de 540 dirhams... soit 54 euros... (il faut dire que 40 euros des 2 jerricans qui fuient, l’addition monte vite..) Cette opération ayant gravement entamé l’après midi, On décide alors d’acheter un poulet grillé afin de le déguster dans le cirque de Jaffar "non loin de là".... Après 2 Km d’un chemin entre la piste et un revêtement qui fut autrefois mal goudronné, le soleil dans les yeux (plein ouest) nous oblige à nouveau à changer nos plans et à bifurquer dans la direction "Auberge Jaffar" afin de camper. Sur place, l’absence de tout emplacement et/ou commodité lié au camping et la beauté de la Kasbah nous poussent à préférer les chambres et le dîner au coin du feu de cheminée, tant pis pour le poulet, nous le dégusterons dés demain midi dans le cirque. Soirée agréable ou nous sommes rejoins par 2 couples de français qui rentrent du sud ou ils ont passé 15 jours à faire du quad dans le sable. ..ghaaaaaaaaaaaaa ! Le lendemain, alors que départ est prévu au plus tôt, nous devons retourner à Midelt (ville maudite ! (c) ) afin de tirer du liquide pour payer l’auberge. Oui le téléphone portable passe au milieu du désert mais personne ne prend la carte bleue. Sam et Marc décident alors de s’y rendre seuls pendant que les filles rangent et préparent les paquetages. Sur place, sam d’un air désinvolte : "Ton pneu a l’air dégonflé nan ?" Marc : "Ah oui... il est bien à plat". A la station service, le "meccano" tente de démonter la roue avec un crick de Renault 12, heureusement nous l’arrêtons à temps et décidons de traiter le problème nous même dés notre retour à l’auberge. un petit regonflage suffit et nous repartons. Arrivé à l’auberge, marc constate avec surprise et soulagement qu’il ne s’agissait en fait que de l’obus de la chambre à air qui s’est dévissé. rien de grave ! Finalement le départ aura lieu vers midi, nous partons sur une piste muletière pour 170 Km prévus dans la journée. (mouarffffffffff ! ) 1ere pause : après 5 Kms "c’est dur mais c’est bÔOOOOOOOOOO !" s’exclame Corinne ! ! nous repartons et après 2 Kms première chute "sans gravité" de Corinne qui découvre les joies du TT au guidon d’un trail. Les fesses tout autant serrées que Corinne, Edith et Sam s’accrochent à leur guidon pour suivre Marco au rythme endiablé de 6 Km/h. 2 nouveaux Km parcourus et c’est à nouveau la chute de...... Corinne (Marco n’en menait alors pas large en se demandant s’il était vraiment raisonnable d’avoir emmené l’équipe dans un périple de ce type). Passé l’étape du cri primal de Corinne ( les paysans d’ El Ayachi en parleront pour les 3 générations à venir) nous découvrons la raison de ces chutes aussi soudaines qu’inexpliquées : Corinne passe tous les oueds gaz en seconde là ou tout être normalement constitué le passe en 1ere, sur un filet de gaz et le pied prêt à activer le frein arrière. nous repartons alors plein de confiance en l’avenir tout en revoyant légèrement à la baisse les estimations de distance pour la journée. Passant de 170 à 50 , Inch Allah ! Lors d’un moment de doute sur la route à suivre, le chemin devenant de plus en plus muletier, nous demandons notre chemin à un local ( mais qu’est ce qu’il foutait là, à pied au milieu de nulle part ? ) , il nous explique que la route s’arrête brusquement et qu’il est préférable de revenir 2km en arrière. Il en profite alors pour nous demander de le prendre sur nos bagages. Sceptiques sur son honnêteté, nous choisissons d’envoyer Marco en éclaireur et nous allumons les talkie walkie. Marco prends la route, disparaît 20 mn, et le reste de la troupe, pensant ses dernières heures venues appelle Paco pour la geolocalisation et l’envoi de l’hélicoptère de secours (et accessoirement pour connaître le prix des communications GSM Maroc/France). Le "tu m’entends" tant espéré finit par résonner dans le talkie walkie de Corinne. Marco informe le reste de la troupe que la fin de la galère n’est plus tres loin mais qu’une montée infernale les sépare encore de la délivrance. Rendez vous est pris au bas de la montée infernale et les coordonnées GPS sont échangées.
L’endurance défaillantes des filles obliges leurs males virils à monter les 4 motos au sommet de la cote infernale (ca va les hormones ? mais encore merci (Edith) ). L’idée de déguster le délicieux poulet qui nous suit depuis 2 jours redonne du moral au groupe. Apres une petite chute anecdotique d’Edith et quelques kilomètres de chemin plus soft, le paysage superbe nous fait nous arrêter (Petite chute a l’arrêt de Corinne mais c’est la fatigue...). Pas un piaf ne vient rompre la perfection de ce silence. Puis, c’est le retour vers la civilisation. La nuit tombant sur la route d’Imilchil, nous trouvons un petit espace de terre plane et quasiment sans cailloux (c’est rare dans Caillou Land) dans un Oued a sec pour planter les 2 tentes et bivouaquer pour la nuit. Petit extrait de la conversation a cet instant : Nous essayons alors d’allumer un feu car la température commence a descendre sérieusement. Le givre fait son apparition sur le coup des 19h (réflexion de Marco : C’est tot quand même !"). Mais les brindilles et les buissons que nous jetons dans le feu brûlent plus vite que nous ne pouvons l’alimenter. Le feu sort finalement vainqueur en s’éteignant de lui même faute de combustible. C’est donc le ventre creux et transis de froid que nous rejoignons nos tentes vers 20h pour tenter de trouver le sommeil. Même en ces heures indues et perdus dans l’atlas, des gens passent sur la piste. A pied, en voiture et même a Vélo. C’est presque la 4eme dimension. Toute la nuit, nous auront l’oreille aux aguets, le moindre petit bruit déclenchant chez nous des flips dignes de Scream. La nuit fut rude. L’eau a gelé dans les jerrycan (hihihi), Edith a eu très très très froid. Mais au réveil, après un bon thé, il a quand même fallu attendre presque midi pour que trouvions le courage de repartir. La journée d’aujourd’hui fut beaucoup plus calme. Nous laissant le temps de recuperer tout en nous laissant gratifiant de paysages plus beaux les uns que les autres : Défile de Tzara, Vallée du Ziz, etc. Il est a noter qu’en repassant par Midelt (Ville maudite ! (c)(r) ), Chag a cru que le moteur du DR de Corinne rendait l’âme a qui elle appartient. Une fumée épaisse et continue sortait du moteur. Ce n’est qu’après être resté le pouce vissé sur le klaxon pendant plusieurs secondes que Corinne daigna s’arrêter et Chag, a son grand soulagement pu constater qu’il ne s'agissait que d’une sacoche réservoir qui avait glissé et qui commençait a prendre feu sur le pot d’échappement. La Carte du Maroc pourra désormais uniquement servir de poster souvenir dans les toilettes de Chag et Corinne. Conclusion, Midelt SUX ! ErRachidia Rulez ! ! ErRachidia, c’est d’ailleurs notre étape de ce soir d’ou nous partirons demain pour Erg Chebbi, Merzouga, Erfoud et enfin goûter au plaisir du pilotage sur sable mou Inch Allah Rdv au prochain Cyber café |
Le Maroc à Moto Baptiste Baptiste 23 Mai 2005 La nouvelle maison Copyright MJJ EJJ
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