Site d'Edith Baptiste et Marc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ON VEUT PAS PARTIR !

mardi 3 février 2004.

 

PLUIE ET GRISAILLES MAIS...

Kenitra est la première ville à l’européenne que nous rencontrons. Nous trouvons ce matin que les rues sont larges et surtout propres. Peut-être est ce dû à la première grosse averse qui a tout nettoyé bien qu’elle fut très courte . Et oui, voici bientôt 1 mois que nous sommes au Maroc et ce sont les premières gouttes de pluie que nous rencontrons, bien à l’abris dans notre chambre d’hôtel. Le ciel est brumeux ce matin. Nous reprenons la route sans objectifs fixes. Seul impératif, suivre les éclaircies, éviter les zones grises/noires ou la pluie est particulièrement active et nous diriger vers le nord. Ainsi nous nous retrouvons sur une voie goudronnée qui se transforme en piste de terre rendue boueuse par un récent orage et par les passages répétés de nombreuses charrettes rentrant du marché chargé d’un mouton la plupart du temps. A la veille de l’Aid el Kebir, ce va et vient de moutons ne nous étonne plus. Au lieu de faire une cinquantaine de kilomètres, nous doublons les distances, mais sans regrets car après avoir emprunté un long chemin peu fréquenté (et pour cause), nous découvrons la baie, qu’il est impossible de traverser avec en face Moulay Bousaim, notre étapes pour déjeuner. Le demi-tour s’effectue alors à grande vitesse, l’appel du ventre y aidant.

LARACHE , DEDANS... (Ok.. C’est pas terrible ! ! ;) )

Après une excellente dégustation de poissons grillés, nous arrivons à Larache, destination plébiscitée par le « routard ».Nous trouvons un hôtel et garons les motos en face entre deux voitures. Nous décidons d’y passer une journée entière . Ce fut certainement une belle ville jadis, mais encore une fois le laisser-aller , le manque d’entretien rendent cette ville tristounette. Les habitants eux, s’agitent dans tout les sens, et nous assistons assis à la terrasse d’un café à la dernière ballade des moutons : dans une charrette, dans le coffre d’une voiture, sur les épaules d’un chef de famille, et surtout en laisse. Ce spectacle nous fais penser qu’ici l’on pourrais croire que l’animal domestique est le mouton.(Il est vrai que depuis 1 mois nous n’avons jamais croisés sur notre chemin de chien en laisse, sauf chez les touristes...). Au souk, les locaux viennent acheter leur couteau ou hache pendant que d’autres les font simplement aiguiser par le rémouleur. Nous passons la soirée tranquillement à flâner dans Larache, dégustons des calamars grillés puis allons enfin nous coucher. Edith a une pensée particulièrement triste pour les 5.2 Millions de moutons (marocains uniquement) qui auront la gorge tranchée le lendemain au plus tard à 11h. (source : la 2éme chaîne marocaine) .

MECANIQUE... Suite et fin !

2eme jour à Larache. Nous décidons de partir tôt, nous tentons désespérément de trouver un café pour nous faire un petit déjeuner en ce jour de fête ! c’est enfin L’Aïd ! tout le monde se souhaite « joyeuse fête », ça se dit « brokenleg ». ! Nous sourions à la vue des petits groupes d’hommes, aux carrefours, armés de leurs couteaux. C’est difficilement que nous aurons nos café/chocolat et tartines. Puis nous chargeons les bagages des motos, prêts à partir et ....... A nouveau, impossible de démarrer ce satané DR ! ! Il est 10H30 et Marco a beau kicker, pousser s’énerver, régler, dérégler.. rien n’y fait. ..Pas le moindre soubresaut de la machine. Pire qu’a Ouzoud. Il est temps de faire quelque chose . Trouver un mécanicien ? c’est simplement introuvable compte tenu que la fête bat son plein et que tout le monde est en famille. Heureusement, un passant, tout de blanc vêtu, des babouches au bonnet (rien à voir avec l’autre..), après avoir aidé, sans résultats, Marco, appelle un de ses camarade en Renault 12 Starsky (autocollant « Fighter » sur le capot avant et klaxon 5 tons cucaracha) qui ballade Marco dans tout Larache à la recherche du Mécanicien. Passage à son café de prédilection, puis chez lui, et c’est finalement chez son fils que nous le trouvons. Les trajets permettent à Marco de découvrir les faubourgs de Larache (c’est à dire les bidonvilles) et de voir les premières têtes et pattes de mouton qui grillent sur des barbecues improvisés en pleine rue entre 2 agglos ou dans des bidons. Malheureusement le mécano a le pouce cassé, il prête sans problème son atelier mais c’est un 2éme mécanicien, que nous allons chercher aussi, qui fera le travail sous les ordres du 1er. Il est maintenant 12H00, la moto est dans le garage, et c’est entourée de 7 Personnes que les travaux commencent . La 1ere heure est consacrée à en arriver aux mêmes conclusions que Marco. Il y a un problème dans la carburation. Une vidange du réservoir permet par contre de conclure que ça n’est pas un problème d’eau. Puis, après un démontage en règle du carburateur, premier constat : Le joint torique d’étanchéité du flotteur n’est plus « étanche » ... Voici enfin la raison qui faisait que la cuve gouttait en permanence et ce, depuis notre départ de Paris. Pourtant, après remontage, bien que le moteur démarre, le ratatouillage d’Ouzoud repart de plus belle puis cale. Impossible à redémarrer. Marco avait constaté depuis quelques temps que, alors que la moto avait plutôt tendance à consommer un peu d’huile (bien peu quand même), le niveau avait soudainement monté. Cette remarque intégrée, une vidange de la moto est effectuée et c’est un mélange d’huile et d’essence qui se répand dans le bac. A priori l’essence s’écoulait par le joint et allait remplir le carter moteur. Remontage effectué, le moteur démarre sans problèmes. Il est 15H00. Pendant tout ce temps Edith attends au café sans être au courant des événements.

LES MOUTONS !

Elle apprendra cependant beaucoup de choses sur la vie marocaine en compagnie du gérant de l’hôtel. A la vue des hommes passant dans les rues, armés de couteaux et les pantalons tachés de sang , elle apprends, entre autre qu’il s’agit de bouchers professionnels « à domicile », La sensibilité de certains musulmans ne leur permettant pas d’égorger eux même leur moutons. Nous ne traînons plus. Nous reprenons la route vers Tétouan, Edith voulant découvrir, en ce dernier jour de « roulage », la cote méditerranéenne. Nous empruntons un petit bout de notre itinéraire du 1er jour au Maroc, il y a 1 mois pratiquement jour pour jour, et avons un peu les boules malgré la fierté du chemin parcouru depuis ! ;) Les paysages sont connus et nous sommes plus attentifs aux activités menées sur les bords des routes. Grillage de têtes de moutons, lavage des peaux en famille sur les rochers en bord de mer , et surtout moments d’espoir renaissant pour Edith qui, après avoir voulu créer le FLM, Front de Libération des Moutons, constate que tous n’ont pas péris dans ce génocide et que les pâturages marocains continuerons encore à être clairsemés de « Moubarak » ! ! ! !

A DONDE PODEMOS COMER TAPAS POR FAVOR ?

Nous trouvons à la nuit tombée un hôtel à Martil. Aucun restaurant n’est ouvert, toujours l’Aïd, et c’est de chips et d’oranges, achetées à l’épicier, que nous dînons en regardant notre 1er film depuis 1 mois. Un James bond en francais. Par contre la censure est passée par là et aucune scène de baiser ne nous sera montré.

Aujourd’hui, 02 Février 2004, est un grand jour pour nous deux. C’est d’abord notre dernier jour sur le sol marocain, cela fait aujourd’hui 1 mois que nous traversons ce pays et c’est surtout la date anniversaire de notre 1er Mois de sevrage Nicotinique ! ! ! les doigts dans le nez (Makenmuchkin ! *), enfin quand on oublie pas de mettre le patch. Il reste une 100 aine de Km jusqu’à Tanger. Nous zigzaguerons encore aujourd’hui en suivant la cote de Martil à Tanger. Prés de Ceuta (territoire Espagnol), n’ayant toujours pas rencontré 1 seul restaurant ouvert, nous décidons de franchir la frontière et de tenter de nous restaurer en terre chrétienne. Les Tracasseries douanières passées (relativement rapides) nous découvrons une ville typiquement espagnole, ses petites ruelles, ses places, ses « cafererias » ou l’on vous sert des « bocadillos ». Nous profitons de cette parenthèse espagnole pour déguster un Jambon savoureux , pendu au fond du troquet, et boire un « chouilla » d’alcool. Petit martini blanc pour madame ! ! ! Le retour en terre marocaine est plus compliqué. La douane est longue et c’est après 1H30 d’attente que nous pouvons enfin reprendre la route vers Tanger.

DERNIERS VIRAGES..

La montée vers le col entre Ceuta et Tanger est très belle. Nous nous engageons à travers les nuages bas et blancs. Redescendons sur des criques ensoleillées et sauvages. Profitons de l’une d’elle pour se donner un avant goût du Touquet. ( Marco : La moto sur la plage, rouler dans les vagues, c’est vraiment terrible.. Ca y est je l’ai fait, maintenant on peut aller prendre le bateau ! ) .

ET AUJOURD’HUI...

Ce soir hôtel à Tanger face à notre bateau, toutes lumières allumées qui n’attends plus que nous, demain, pour lever l’ancre mais Edith tient à profiter du Maroc jusqu’à la dernière minute et il nous reste encore jusqu’à 15H demain avant le départ. Ce pays a encore tant à nous montrer.. C’est promis, en arrivant en France, on prépare notre prochain départ ! ! !

Edith et Marc

(* : Pas de problèmes...)

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Le Maroc à Moto Baptiste Baptiste 23 Mai 2005 La nouvelle maison

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Dernière mise à jour le : 23 mai 2005.